A Castillon la Bataille, on crée l’habitat partagé « dans l’ancien » selon la formule consacrée. Pourquoi ? Comment ?
Notre motivation première c’est l’emplacement en or : nos villages et nos villes rurales sont truffées de sites centraux qui ne demandent qu’à entamer une nouvelle vie, et un habitat partagé pour retraités, selon les principaux intéressé.e.s, ça doit être plutôt en centralité.
Notre seconde motivation c’est le charme. La maison de Castillon la Bataille a ce charme qu’on aime tous, un escalier années 20, de grandes fenêtres, un toit terrasse absolument royal. Et aussi le charme de l’histoire, c’est une maison qui a du vécu, que les Castillonais identifient pour les 3 générations de médecins qui s’y sont succédées, et où les gens ont vécus très, très vieux…
Notre dernière motivation et non la moindre, c’est la satisfaction de ne pas en rajouter sur l’artificialisation des sols, et de redonner vie à un bâti vacant plutôt que de démolir ou construire.
Alors, pour tout cela, on va supporter les inconvénients et tenir le coup.
Car les contraintes de l’existant ne sont pas minces : les murs porteurs, les choix plus ou moins judicieux des propriétaires passés, les écarts de niveaux pas toujours compatibles avec l’accessibilité Personnes à Mobilité Réduite, … il faut composer et zigzaguer.
Et surtout, surtout, l’inconnu. Se lancer dans un opération BTP c’est toujours l’aventure, les tensions, les délais, les choix difficiles. Se lancer dans une grosse opération de rénovation c’est aussi de préparer à une enveloppe d’aléas, savoir que ça va tomber mais ne pas savoir quand, sur quoi ni combien ça va coûter.
Comme dirait la présidente de l’association Territoires des possibles à l’inauguration du premier habitat partagé sur Lestiac sur Garonne, « il a fallu un grain de folie pour lancer cela, une folie positive, concrète, autour de valeurs fortes ».
Souhaitons-nous de savourer cette folie positive et de la chance aussi pour que tout se passe à peu près bien !